Guide des droits et des démarches administratives
Achat d'un produit : garantie légale des vices cachésFiche pratique
Vous achetez un bien ou un produit et ce dernier ne fonctionne pas comme prévu, car il est défectueux ? Quels sont vos droits ? Comment les faire respecter et dans quels délais ? Nous vous présentons les informations à connaître.
La garantie légale des vices cachés vous permet d'obtenir un remboursement total (annulation de la vente) ou partiel de votre achat et une indemnisation en cas de dommage.
Pour pouvoir mettre en œuvre la garantie, les 3 conditions suivantes doivent être réunies :
Le défaut doit être un défaut caché, c'est-à-dire non apparent lors de l'achat
Le défaut doit rendre le bien inutilisable ou diminuer très fortement son usage
Le défaut doit exister au moment de l'achat
Attention
la garantie ne s'applique pas aux ventes aux enchères.Les conditions générales de vente (CGV) doivent inclure une information sur la garantie légale des vices cachés, sa mise en œuvre et son contenu.
Vous avez 2 ans à partir de la découverte du défaut pour mettre en œuvre la garantie légale des vices cachés. Et ce, dans la limite de 20 ans après l'achat (c'est à dire à compter du jour de la vente).
Vous devez envoyer au vendeur un courrier par lettre recommandée avec avis de réception.
Vous devez y indiquer le type de remboursement et l'indemnisation souhaitée.
Vous pouvez vous aider du modèle suivant :
Votre courrier doit être accompagné, notamment, des justificatifs suivants : bon de livraison, ticket de caisse...
Vous pouvez également rapporter directement le bien au vendeur contre remise d'un ticket de dépôt si vous souhaitez un remboursement total.
C'est à vous de prouver l'existence du vice caché. Pour ce faire, vous pouvez produire les différentes attestations ou devis de réparation.
Vous pouvez également faire procéder à une expertise amiable (c'est-à-dire demander l'avis d'un professionnel sur une question technique). Pour trouver un expert près de votre domicile, vous pouvez consulter la liste des experts agréés auprès des tribunaux.
Expert judiciaire
Vous avez le choix entre les 2 solutions suivantes :
Soit garder le produit et demander une réduction du prix
Soit rendre le produit, demander le remboursement du prix payé et des frais occasionnés par la vente
Si vous estimez que le vendeur professionnel connaissait le défaut, vous pouvez aussi demander une indemnisation supplémentaire. Cette demande peut être faite en même temps que la demande de remboursement.
Cette indemnisation peut couvrir tous les préjudices causés (par exemple : blessure physique, vêtements abîmés par un lave-linge).
Si le litige persiste, vous pouvez opter pour l'une des solutions suivantes :
Faire intervenir un médiateur, qui peut être lié au vendeur
Faire intervenir un conciliateur de justice, qui est indépendant
Si la médiation ou la conciliation a échoué, vous pouvez saisir le tribunal.
Vous pourrez alors demander des dommages-intérêts.
Le tribunal compétent dépend du montant du litige.
La juridiction compétente dépend des sommes en jeu dans le litige.
Pour un litige inférieur ou égal à 10 000 €, c'est le tribunal de proximité ou le tribunal judiciaire.
Pour un litige supérieur à 10 000 €, c'est le tribunal judiciaire.
Tribunal judiciaire
Voir aussi
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Où s'adresser ?
Pour en savoir plus
- Garanties légales, garantie commerciale et service après-venteMinistère chargé de l'économie
- Fiches pratiques de la DGCCRFMinistère chargé de l'économie
- Les associations de consommateursMinistère chargé des finances
- Site de l'Institut national de la consommation (INC)Institut national de la consommation (INC)
- Site de la Commission des clauses abusivesCommission des clauses abusives
Références
-
Code civil : articles 1641 à 1649
Garantie légale des vices cachés -
Code de la consommation : articles L111-1 à L111-8
Obligation d'information -
Code de la consommation : articles R111-1 à D111-19
Obligation générale d'information précontractuelle -
Code de la consommation : articles L211-1 à L211-4
Conditions générales de vente - Arrêté du 18 décembre 2014 relatif au contenu des conditions générales de vente en matière de garantie légale
- Réponse ministérielle du 19 mai 2020 relatif au délai de prescription des vices cachés