Guide des droits et des démarches administratives
Autorité parentale en cas de séparation des parentsFiche pratique
Expérimentation d'une médiation obligatoire préalable aux contentieux familiaux - 01.01.2023
À titre expérimental, une tentative de médiation est obligatoire avant toute demande de modification des décisions et conventions homologuées fixant les modalités de l'exercice de l'autorité parentale dans les tribunaux de Bayonne, Bordeaux, Cherbourg-en-Cotentin, Évry, Nantes, Nîmes, Montpellier, Pontoise, Rennes, Saint-Denis et Tours. Ce dispositif est prolongé pour l'année 2023 et a été étendu à 22 tribunaux.
Toutefois, cette obligation ne s'applique pas si des violences ont été commises sur un parent ou sur l'enfant.
Les droits et les devoirs des parents envers leur enfant mineur reste une obligation même s'ils ne vivent plus ensemble (divorce, fin du concubinage, dissolution du Pacs). En cas de désaccord sur l'éducation de l'enfant, sur sa vie quotidienne, sur le lieu de sa résidence, sur la répartition de la garde de l'enfant, les parents ont la possibilité de s'adresser au juge aux affaires familiales (Jaf).
Les hypothèses suivantes sont possibles :
Si les parents étaient mariés, les 2 parents exercent en commun l'autorité parentale.
Si les parents n'étaient pas mariés, le père exerce en commun l'autorité parentale avec la mère s'il a reconnu l'enfant avant l'âge d'un an. Si le père a reconnu l'enfant après l'âge d'un an, la mère exerce seule l'autorité parentale. Toutefois, après la reconnaissance de l'enfant, le père peut aussi se voir attribuer l’exercice de l'autorité parentale sous certaines conditions.
Si l'intérêt de l'enfant le nécessite (pour le protéger, en cas de violences physiques ou psychologique, en cas de délaissement,...), le juge aux affaires familiales (Jaf) peut confier l'exercice de l'autorité parentale à un seul parent. Dans ce cas, il fixe les conditions de l'exercice du droit de visite et d'hébergement. Ce droit ne peut pas être refusé à moins qu'il existe des motifs graves (mise en danger de la vie de l'enfant par l'un des parents).
Copie intégrale de l'acte de naissance de chaque parent (de moins de 3 mois)
Copie intégrale de l'acte de naissance de chaque enfant (de moins de 3 mois)
Copie (recto-verso) de la pièce d'identité de chaque parent
Copie de la décision de justice (jugement de divorce ou de séparation)
Le juge aux affaires familiales (Jaf) est compétent, en cas de séparation des parents, sur les questions portant sur les conditions d'exercice de l'autorité parentale et la participation à l'entretien et à l'éducation de l'enfant.
L'intervention du juge peut être demandée par l'un des parents ou par le ministère public (pouvant être lui-même sollicité (saisi) par un tiers, parent ou non).
Tribunal judiciaire
Le Jaf doit veiller à la sauvegarde des intérêts des enfants mineurs. À cet effet, il prend toutes mesures pour assurer le maintien des liens de l'enfant avec chacun des parents.
Le juge peut décider que l'autorité parentale sera exercée
soit en commun par les 2 parents (c'est le principe),
soit par un seul des parents (en cas de circonstances particulières telles que les violences sur l'enfant).
Le juge fixe également la résidence de l'enfant et les conditions d'exercice du droit de visite et d'hébergement.
Le juge peut attribuer provisoirement la jouissance du logement de la famille à l'un des 2 parents. Le juge peut accorder une indemnité d'occupation au parent qui n'occupe plus le logement. Le juge fixe la durée de cette jouissance pour une durée maximale de 6 mois.
Les décisions du juge peuvent être modifiées à tout moment, si des éléments nouveaux interviennent, à la demande de l'un des parents (en utilisant le formulaire cerfa n°11530) ou du procureur de la République (pouvant être lui-même saisi par un tiers, parent ou non).
Demande au juge aux affaires familiales (autorité parentale, droit de visite, pension alimentaire...)
Cerfa 11530*11
Accéder au formulairePour vous aider à remplir le formulaire :
Le juge peut demander une enquête sociale ou un examen médico-psychologique. Ils ne peuvent pas utilisés dans le cadre de la procédure de séparation des parents.
Une contre-enquête ou un nouvel examen sont possibles à la demande de l'un des parents.
Les enfants mineurs peuvent être entendus d'office ou à leur demande si le juge estime qu'ils en sont capables.
Lorsqu'il prend l'initiative d'entendre un enfant, le juge l'effectue personnellement ou confie cette mission à une personne ou à un service de son choix (aide sociale à l'enfance). Lorsque le mineur en fait la demande, son audition ne peut être refusée que par une décision motivée du Jaf.
Le juge peut ordonner l'exécution de sa décision sous astreinte. Si un parent n'exécute pas la décision, le juge peut le condamner au paiement d'une amende maximale de 10 000 €.
À titre exceptionnel, le procureur de la République peut à la demande d'un parent ou du Jaf, faire appel à la police ou à la gendarmerie pour faire exécuter sa décision.
En cas de désaccord entre les parents, le juge a la possibilité de leur proposer une médiation familiale pour rechercher un accord sur l'exercice de l'autorité parentale.
Si les parents acceptent, c'est le juge qui désigne un médiateur familial.
À savoir
le juge peut ordonner que l'enfant ne puisse pas quitter la France sans l'autorisation de ses 2 parents. Cette interdiction est inscrite au fichier des personnes recherchées par le procureur de la République.Le juge peut décider, dans l'intérêt des enfants, que l'autorité parentale sera exercée par l'un des parents (en cas de circonstances particulières telles que les violences sur l'enfant).
Dans ce cas, le parent qui n'exerce pas l'autorité parentale a le droit et le devoir de surveiller l'entretien et l'éducation de l'enfant.
Si les parents ne sont pas d'accord, le juge accorde, en principe, à ce parent un droit de visite et d'hébergement.
Le droit de visite peut s'exercer au domicile du parent qui exerce l'autorité parentale, ou dans un lieu neutre fixé ou déterminé, et éventuellement en la présence d'une tierce personne (assistante sociale).
Ce droit peut néanmoins lui être refusé que pour des motifs graves (risque pour l'état physique ou psychologique de l'enfant).
Le parent doit être informé des choix importants sur la vie de son enfant et doit respecter l'obligation d'entretien et d'éducation qui lui incombe.
Le parent qui n'exerce pas l'autorité parentale peut saisir le juge aux affaires familiales s'il estime que l'autre parent agit contre l'intérêt de l'enfant.
Ce parent doit contribuer avec l'autre parent à l'entretien de l'enfant. L'obligation d'entretien prend le plus souvent la forme d'une pension alimentaire.
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Services en ligne et formulaires
- Demande au juge aux affaires familiales (autorité parentale, droit de visite, pension alimentaire...)Ministère chargé de la justiceNotice - Demande au juge aux affaires familiales (autorité parentale, droit de visite, pension alimentaire...) CERFA 11530*11
- Déclaration conjointe d'exercice en commun de l'autorité parentaleMinistère chargé de la justiceNotice - Déclaration conjointe d'exercice en commun de l'autorité parentale CERFA 12785*05
Pour en savoir plus
- Fichier des personnes recherchées (FPR)Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil)
Références
-
Code civil : articles 373-2 à 373-2-5
Exercice de l'autorité parentale par les parents séparés -
Code civil : articles 373-2-6 à 373-2-13
Intervention du juge aux affaires familiales -
Code civil : articles 373-3 à 374-2
Intervention des tiers -
Code de procédure civile : article 1143
Homologation de la convention parentale par le juge